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Agriculture de précision : un terrain fertile pour les entrepreneurs africains

Dernière mise à jour : 1 juil.

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Autrefois, cultiver la terre, c’était une affaire de devinette : "On sème, on prie, et on attend que la pluie ait pitié." Aujourd’hui, les capteurs parlent mieux que les anciens, et les jeunes ne labourent plus avec des dabas, mais avec des applications mobiles.


Eh oui, bienvenue dans l’ère de l’agriculture 2.0 où les cultivateurs sont devenus des "agri-preneurs". Avec l’arrivée des technologies comme l’IoT, les drones, les capteurs intelligents et les systèmes d’information géographique (SIG), l’agriculture n’est plus une corvée... c’est un business high-tech. Et devinez quoi ? C’est une véritable mine d’or pour les jeunes entrepreneurs africains qui ont l’ingéniosité de nos grand-mères au marché et la vision de Steve Jobs version champ de maïs.


Alors, comment passer de planteur à startupper agricole ? Comment transformer un champ en centre de données agricoles ? Suivez-moi, on va semer des idées et récolter de l’innovation locale bien épicée comme un bon gombo sauce graine.


Avant d’aborder les idées d’innovations qui peuvent révolutionner l’agriculture africaine, asseyons-nous un instant sous le manguier pour regarder en face les vrais défis du terrain  parce que, comme on dit chez nous, c’est en connaissant où le pied a cogné qu’on peut bien choisir la chaussure de l’innovation.


L’agriculture africaine est confrontée à une série de défis persistants qui freinent son plein potentiel. Pour commencer parlons du climat. Le climat est devenu un facteur totalement imprévisible en Afrique : entre sécheresses soudaines, pluies torrentielles et vagues de chaleur extrême, près de 80 % des pertes agricoles en Afrique subsaharienne sont aujourd’hui liées aux aléas climatiques, selon la FAO. À cela s’ajoute la faiblesse des rendements agricoles, d’après la Banque mondiale, la culture des  céréales est deux à trois fois inférieures à ceux observés en Asie ou en Amérique latine parce que chez nous on sème souvent "au feeling", sans savoir si le sol est fatigué, si c’est le bon moment, ou si on a mis trop (ou pas assez) d’engrais. 


Par exemple, en 2022, le rendement moyen des céréales en Afrique subsaharienne était de 1 588 kg par hectare, tandis qu'en Asie de l'Est, il atteignait 6 252 kg par hectare, et en Amérique latine et Caraïbes, 4 587 kg par hectare. Cette situation s’explique en grande partie par un accès limité à des données fiables sur la qualité des sols, les périodes de semis optimales ou les besoins exacts en intrants. 


A cela s’ajoute le fait que les pertes post-récolte en Afrique subsaharienne sont un défi majeur pour la sécurité alimentaire et l'économie agricole. Selon la FAO, ces pertes peuvent atteindre jusqu'à 30 % pour les céréales et 40 à 50 % pour les fruits et légumes, principalement en raison de contraintes financières, de techniques de récolte et de manutention inadéquates, ainsi que de l'absence d'infrastructures de stockage et de refroidissement appropriées.


Enfin, la majorité des petits producteurs agricoles fonctionnent encore à l’instinct ou sur la base de savoirs transmis oralement, alors que moins de 25 % d’entre eux bénéficient de services numériques agricoles, selon le Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA) . 

Ces obstacles freinent la productivité, la rentabilité et l’innovation dans le secteur, mais derrière chaque difficulté se cache une opportunité déguisée en tenue de travail.

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Aujourd’hui,  les jeunes entrepreneurs africains, armés de créativité et de bon sens local peuvent changer la donne grâce à des solutions innovantes et adaptées. Parmi ces solutions nous pouvons citer : 


  • Services de drones pour la surveillance des cultures et l’épandage précis de fertilisants : Ces drones sont des alliés high-tech qui survolent les cultures avec des caméras et des capteurs multispectraux. Ils détectent en un clin d’œil les zones où les plantes manquent d’eau, souffrent de maladies ou sont attaquées par des parasites, là où l’œil humain aurait mis des jours.  Mais ce n’est pas tout, ces petits engins volants savent aussi épandre les fertilisants ou les pesticides de façon ultra-précise. Pas de gaspillage, pas d’oubli, pas de “trop d’engrais ici, pas assez là-bas”. Juste la bonne dose, au bon endroit, au bon moment. Résultat ? Des cultures en meilleure santé, des économies sur les intrants, et un rendement qui fait sourire même les vieux agriculteurs sceptiques.

  • Capteurs de sol pour l’optimisation de l’irrigation et la gestion des nutriments : quand le sol parle, il faut l’écouter : Ces petits gadgets plantés dans la terre ne sont pas là pour décorer, non non. Ils mesurent l’humidité du sol, la température, et la quantité de nutriments disponibles (azote, phosphore, potassium…). En gros, ils te disent si ton sol a soif, s’il est en forme, ou s’il manque de vitamines. Grâce à ces données, on arrose quand il faut, on dose mieux les engrais, et on suit la santé du sol comme un médecin suit ses patients. C’est économique, écologique, et ça évite de "nourrir" des mauvaises herbes pendant qu’on affame les vraies cultures.

  • Systèmes de gestion des cultures basés sur l'IA pour prédire les rendements et planifier les récoltes : Les systèmes de gestion des cultures basés sur l’IA utilisent des données météo, des images satellites, des capteurs au sol, des historiques de rendements pour faire ce que même les meilleurs agriculteurs ne peuvent pas toujours faire : prédire l’avenir. Oui oui, l’IA peut estimer les rendements à venir, anticiper les maladies des plantes, et dire quel est le meilleur moment pour semer, irriguer ou récolter. En résumé, avec l’IA dans ton champ, tu passes de cultivateur à stratège, tu produis plus, tu perds moins, et tu gagnes mieux.


L’agriculture africaine n’a jamais été à court de bras forts ni d’intelligence pratique. Ce qui manquait, c’était les bons outils pour transformer la sueur en succès durable. Aujourd’hui, avec les nouvelles technologies, chaque difficulté devient un tremplin vers une révolution agricole à notre image. Si tu es un jeunes porteurs de projets, passionnés de la terre et assoiffés de changement les champs vastes, fertiles n’attendent que tes idées pour faire germer une agriculture africaine résiliente et rentable.


Chez Energy Generation, nous croyons que l’innovation est la clé de la transformation du continent. C’est pourquoi nous soutenons les entrepreneurs audacieux et les idées novatrices capables de bâtir un avenir durable pour l’Afrique. À travers notre programme de Venture Building, nous accompagnons les porteurs de projets à fort impact pour transformer chaque idée brillante en entreprise viable et prospère.


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