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L’agriculture biologique, durable et entrepreneuriat : des solutions africaines face aux changements climatiques

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Chez nous, le climat ne prévient plus. Hier il faisait chaud comme une marmite oubliée au feu, aujourd’hui il pleut comme si le ciel lavait ses péchés. Et demain ? On ne sait pas. Même les anciens du village, qui lisaient la météo dans le chant des coqs et la danse des feuilles, sont dépassés. Le changement climatique est là, bien assis comme un oncle têtu qui refuse de quitter la chaise au baptême.


Pendant ce temps, nos terres s’appauvrissent, les rendements tombent comme les cheveux d’un vieux chef de canton, et les pesticides importés coûtent plus cher que le mouton en période de Tabaski. Résultat ? On mange de plus en plus ce qu’on ne cultive pas, et on cultive de moins en moins ce qu’on mange. Une vraie équation à la sauce tropicale.


Mais attention, on n’a pas dit notre dernier mot, car l’Afrique, ce n’est pas que la chaleur et les mauvaises routes. C’est aussi la terre du génie pratique. C’est là que l’agriculture biologique, les pratiques durables et l’entrepreneuriat local débarquent, non pas en limousine, mais en charrette pleine d’idées.


On ne le dira jamais assez : en Afrique, quand la terre va mal, c’est tout le monde qui tremble, du champ au marché. Le changement climatique, ce trouble-fête qui ne prévient pas, s’invite désormais à toutes les saisons. Résultat : les sécheresses deviennent plus longues que les discours politiques. Selon la FAO (2023), plus de 45 % des terres agricoles en Afrique subsaharienne sont aujourd’hui dégradées, rendant les cultures de plus en plus imprévisibles. Et pendant que certaines régions se dessèchent comme un poisson au soleil, d'autres subissent des inondations récurrentes : plus de 2,2 millions d’Africains ont été affectés par des inondations rien qu’en 2022, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA). Les rendements, eux, chutent plus vite que des cheveux sur la tête d’un chauve : le maïs, par exemple, pourrait baisser de 10 à 25 % d'ici 2050 si rien n’est fait (Banque mondiale, 2021). Face à ces bouleversements, nos braves agriculteurs se retrouvent au bord de la crise… pas seulement de nerfs, mais aussi de nerfs de bœuf, tant les efforts fournis ne sont plus récompensés par la terre. Et comme on dit au village : "Quand la pluie ne tombe pas, même la machette s’ennuie.


Dans la course pour nourrir une population toujours plus nombreuse, beaucoup ont cru qu’il suffisait de gaver la terre de produits chimiques pour qu’elle devienne généreuse. Mais aujourd’hui, force est de constater que l’agriculture conventionnelle, c’est comme un médicament pris sans ordonnance : sur le moment ça soulage, mais à long terme, ça affaiblit. En Afrique, l’utilisation massive de pesticides et d’engrais chimiques a certes permis des gains de productivité temporaires, mais à quel prix ? Selon le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE, 2022), plus de 30 % des sols cultivables en Afrique sont menacés par l’érosion, la salinisation ou la pollution chimique.


Et attention, ce n’est pas seulement la terre qui trinque. Les nappes phréatiques sont contaminées, la biodiversité s'effondre et la santé des paysans souvent mal équipés pour manipuler ces substances est gravement en danger. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que plus de 200 000 personnes meurent chaque année dans le monde à cause d’une exposition aiguë aux pesticides, dont une part importante en Afrique rurale, faute de protection adéquate.


Quant au portefeuille du petit producteur, il crie famine : les intrants chimiques sont presque tous importés, et leurs prix montent plus vite que la farine avant les fêtes. En 2022, la hausse du coût des engrais minéraux a dépassé les 70 % en Afrique de l’Ouest (source : CILSS). Résultat : de plus en plus d’agriculteurs s’endettent, ou abandonnent tout simplement leurs champs pour aller "chercher la vie" en ville.

Bref, on voulait booster les récoltes, mais on a boosté les problèmes. Il est peut-être temps de changer de recette… et de revenir à une agriculture qui soigne la terre au lieu de la fatiguer.

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Heureusement, tout n’est pas perdu ! Comme on dit chez nous, « quand la pluie tarde, on apprend à creuser un puits ». Face aux limites de l’agriculture conventionnelle et aux caprices du climat, Une riposte verte doit émerger, et qui mieux que vous, les entrepreneurs aux idées pleines la tête et les pieds bien ancrés dans la terre africaine, pour la porter ? Ce combat ne demande ni hélicoptère, ni costume-cravate : il se mène à pied, à la sueur du front, avec une houe, une machette et surtout une bonne dose d’intelligence locale. L’agroécologie, l’agriculture biologique, la permaculture sont des clés concrètes pour cultiver autrement, nourrir durablement et redonner souffle à nos terres fatiguées. Alors jeunes pousses de demain, qu’attendez-vous pour retrousser les manches et faire germer l’Afrique de demain ? Et si vous vous demandez comment y parvenir vous pouvez commencer par : 

La création des fermes biologiques certifiées : nourrir sans nuire : Lancer une ferme biologique, c’est choisir de produire des aliments sains, sans pesticides ni OGM, tout en respectant la nature. Pour les entrepreneurs africains, c’est une belle opportunité : la demande pour le bio augmente, même à petite échelle. Avec une parcelle familiale et des pratiques simples (rotation, compost, semences locales), on peut démarrer. Une certification biologique, bien que rigoureuse, permet ensuite d’accéder à des marchés spécialisés et de vendre à de meilleurs prix. L’agriculture bio, c’est produire autrement… tout en protégeant la terre et les consommateurs.


Le développement de l’agroforesterie : planter des arbres pour cultiver l’avenir : L’agroforesterie, qui associe arbres, cultures et parfois élevage, est une solution durable pour restaurer les sols, améliorer les rendements et diversifier les revenus. Planter des espèces locales comme le moringa ou le karité enrichit la terre, retient l’eau et lutte contre l’érosion, tout en produisant fruits, huiles ou feuilles médicinales à forte valeur ajoutée. L’entrepreneur peut transformer ces ressources ou vendre en circuits courts. C’est un modèle à la fois écologique, rentable et soutenu par des financements liés au climat.


La production des biofertilisants et des biopesticides locaux : transformer les déchets en or vert : Face à l’épuisement des sols causé par les intrants chimiques, des entrepreneurs africains misent sur la valorisation locale des déchets et plantes médicinales pour produire des biofertilisants et biopesticides naturels (compost, neem, ail, etc.). Avec un simple site de compostage ou un atelier artisanal, ils fournissent des produits abordables et écologiques à des producteurs ou ONG. Faible en investissement mais riche en impact, cette activité combine respect de l’environnement, autonomie agricole et savoir-faire local.


Face au chaos climatique, l’Afrique n’est pas condamnée à subir : elle peut choisir d’agir, et de le faire à sa manière. L’agriculture biologique, durable et entrepreneuriale est une voie réaliste, rentable et profondément ancrée dans nos réalités. Il ne s’agit plus seulement de cultiver la terre, mais de cultiver l’avenir. Les solutions existent, simples, efficaces et locales. Il ne reste plus qu’à semer  pour que demain pousse en vert.


Chez Energy Generation, nous sommes convaincus que l’avenir de l’Afrique se cultive au sens propre comme au figuré. L’innovation, portée par des entrepreneurs audacieux et enracinée dans les réalités du terrain, est la clé pour faire face aux défis climatiques et agricoles. C’est pourquoi, à travers notre programme de Venture Building, nous accompagnons celles et ceux qui rêvent de transformer une idée qu’elle germe dans un champ ou dans un carnet en une entreprise viable, durable et à fort impact.


Avez-vous une vision pour améliorer la vie dans votre communauté ? Une solution concrète à proposer dans l’agriculture, l’énergie ou la santé, rejoignez notre programme de venture building ici : energy-generation.org/venture-building

Et si vous êtes un(e) expert(e) prêt(e) à guider la nouvelle génération de bâtisseurs africains Devenez mentor et partagez votre expérience ici : energy-generation.org/become-a-mentor

Ensemble, faisons pousser les talents, arrosons les idées, et récoltons les solutions qui feront grandir l’Afrique de demain.


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